Maroc: La Banque mondiale et le FMI tiennent leur réunion annuelle à Marrakech

**Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale se réunissent cette semaine à Marrakech, au Maroc, pour leur réunion annuelle, cinquante ans après leur dernière rencontre sur le continent. **
Les deux institutions tiennent traditionnellement leur réunion d’une semaine hors de leur siège à Washington, tous les deux ou trois ans. Après deux reports en raison de la pandémie de COVID-19 et la menace d’un troisième retard en raison du tremblement de terre du mois dernier au Maroc, la réunion débutera enfin lundi.
Le choix du lieu est particulièrement important compte tenu des nombreux défis auxquels l’Afrique est confrontée. Plusieurs pays sont aux prises avec une crise de la dette, tandis que les conséquences du changement climatique et un taux de pauvreté qui diminue plus lentement qu’ailleurs frappent durement le continent.

« Une Afrique prospère »

Lors du discours d’ouverture de la réunion, prononcé jeudi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a souligné qu’« un 21e siècle prospère nécessite une Afrique prospère ».
L’une des premières mesures à discuter est la création d’un troisième siège accordé aux pays africains dans les conseils d’administration de chacune des deux institutions. Au-delà de ce geste largement symbolique, les objectifs principaux des deux institutions sont la réduction de la pauvreté, l’aide aux pays en difficulté et surtout le financement climatique.
Mais le financement reste un problème, les principaux pays étant peu favorables à une augmentation de capital qui les obligerait à débourser davantage ou à ajouter plus de poids aux grands pays émergents, Chine et Inde en tête.

Manque de volonté

Le FMI et la Banque mondiale utilisent des milliards de dollars en prêts et en aide pour soutenir les économies en difficulté. 50 milliards de dollars supplémentaires devraient être confirmés cette semaine pour une utilisation au cours des dix prochaines années, tandis qu’Ajay Banga, le président de la Banque mondiale, espère porter le total à 100 ou 125 milliards de dollars, grâce aux contributions des économies avancées sans avoir à s’ajuster la structure du capital de l’institution.
Les deux institutions ne sont cependant pas sans critiques, certains les accusant de pousser à l’austérité et d’élargir l’écart entre les pays riches et les pays pauvres du monde.
En juin, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exprimé ses critiques, affirmant que la réponse de la Banque mondiale et du FMI à la pandémie de COVID-19 était un « échec flagrant » qui a endetté des dizaines de pays.
La semaine à Marrakech ne devrait pas être marquée par des avancées majeures, notamment en matière de financement climatique, les ONG critiquant ce qu’elles considèrent comme un manque de volonté des institutions.

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