Éditorial : Le travail de bénédictin du colonel Doumbouya

La composition du nouveau gouvernement de transition s’apparente à un véritable travail de bénédictin pour le colonel Mamadi Doumbouya. Avec ces nominations par vague de ministres, triés sur le volet, le président du Conseil national pour le rassemblement et le développement (CNRD) obéit à une cadence minutieuse.

La nomination de la seconde vague de ministres survenue dans la soirée du lundi, porte à huit le nombre de ministres.

Mme Charlotte Daffé, Julien Yombouno, respectivement titulaires du portefeuille des Pêches et de l’économie maritime et celui du Travail et de la fonction publique. Ainsi que Dr Morissanda Kouyaté, nommé, lui à la tête du ministère des Affaires étrangères, de la coopération internationale, de l’intégration africaine et des guinéens de l’étranger.

Et Mamadou Pathé Diallo, le chef du département de la Santé rejoint ainsi dans les starting-blocks quatre autres impétrants.

En attendant de connaître le reste du casting gouvernemental, les nouveaux promus issus à majorité d’institutions onusiennes et du secteur privé, rassurent une opinion désabusée par les mauvaises pratiques d’une élite guinéenne corrompue.

Ces nominations par fournée que certains observateurs, pressés de voir le pays se doter d’un gouvernement, en vue de combler le vide laissé au sommet, depuis la chute du régime déchu, désapprouvent, ne sont cependant pas à mettre sur le compte d’un amateurisme du colonel et de son Premier ministre.

En effet, rien ne sert de faire dans la précipitation, pour se retrouver ensuite entre la poire et le fromage.

Au visa des profils des nouveaux ministres, on se rend compte que le CNRD privilégie pour le moment l’aspect technocratique, à celui d’un gouvernement d’union nationale (GUN). Où des politiques clivants, pourraient prendre l’équipe en otage, pour torpiller le processus de transition.

Cet amer souvenir a été vécu avec le gouvernement de Jean-Marie Doré, sous le CNDD. Une équipe gouvernementale qui s’était illustrée par la corruption et une incompétence notoire.

Cette junte a l’air de bien vouloir sortir des sentiers battus, et éviter surtout les pièges des chapelles politiques. Pour le moment, tout semble donc se passer comme sur des roulettes.

Avec guineenews

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