Conakry – Forécariah: la route est en état de dégradation poussée!
Comment accepter des trous béants, des eaux stagnantes et des fosses communes sur la route d’une centaine de kilomètres menant de Conakry à Forécariah ! C’est entre autres, l’image triste que présente la route de Conakry – Forécariah passant par Coyah et maféreinyah depuis quelques années.
En cette saison hivernale, nombreux conducteurs de véhicules refusent d’aller à Forécariah. De nos jours, le transport est passé de 35.000 à 50.000gnf les taxis et 25.000 à 40.000 les minibus, une situation qui inquiète les citoyens de Forécariah. Cette route internationale reliant la Guinée à la Sierra Léone et le Libéria, se trouve dans un état de dégradation très poussée. Les usagers de cette voie se trouvent dans un calvaire incessant.
Pourtant, Forécariah est l’une des villes cosmopolites et économiques de la Guinée qui regorge beaucoup de potentialités et de cadre dans le gouvernement qui pratiquent régulièrement cette voie mais qui ne font rien pour le développement de cette ville. On dirait que cette ville est laissée pour compte. Malgré les études du terrain par l’ancienne ministre des Travaux Publics Madame Oumou Camara, Forécariah est toujours confronté à ce déficit criard de route. Les seules réalisations sur cette voie sont celles des jeunes habitants des localités rivéraines qui se portent volontaires pour améliorer certains tronçons de la route. En témoigne Mohamed Sylla, un habitant volontaire.
« Nous avons pris cette initiative parce qu’on a vu que les usagers de cette transversale souffrent énormément au cours de leur voyage sur Moria (Forécariah), comme l’Etat est là sans rien faire, raison pour laquelle nous, nous nous sommes portés volontiers pour apporter notre part de contribution ; les citoyens souffrent énormément sur la route là, vous-même vous êtes là, vous voyez le nombre de véhicules qui sont panne, les camions, les minibus et les petites voitures, pourtant c’est sur la route là que des marchandises qui quittent le Libéria et la Sierra Léone transitent vers Conakry ; donc c’est une route internationale, aujourd’hui j’ai honte de parler des Facinet Touré, des Mohamed Saïd Fofana, des Mamady Youla et de l’actuel premier ministre Docteur Ibrahima Kassory Fofana, qui a d’ailleurs fé’êté la Fête de Tabaski ici à Forécariah ; c’est au vu et au su de tous ces cadres que nous passons la journée à travailler sous la pluie et le soleil ici ; on le fait de façon volontaire celui qui pense à nous, nous donne 1000, 2000 voir 5000gnf. Chaque année, nous faisons ce travail pour aider les paisibles citoyens à vaquer à leurs occupations, avant et après le pont de Fangné, nous sommes là encore et nous allons être là en tant que patriotes », dit- il.
Pour finir, ces jeunes volontaires lancent un appel pressant au gouvernement une fois encore de faire face à la situation de la route de Forécariah, a ajouté Mohamed Sylla, le témoin cité plus haut.
« Ce que nous pouvons dire à l’Etat, c’est d’aider les Morianais à avoir une route digne de nom, la route de Forécariah est très défoncée, les voyageurs souffrent beaucoup », a conclu Mohamed Sylla le même citoyen volontaire.
En tout cas, si rien est fait pour la reconstruction de la route de Forécariah, les chauffeurs de cette transversale risquent de la bouder et ainsi condamner les habitants de la ville pourtant proche de la capitale.
Aboubacar Ben Soumah