IBRAHIMA KONÉ : « Ceux qui veulent briguer la magistrature suprême doivent prouver qu’ils sont prêts, organisés et financièrement solides »
Dans une interview accordée à notre rédaction ce mercredi 22 octobre, au siège du Journal Horoya à Boulbinet, dans la commune de Kaloum, le Directeur Général du quotidien, IBRAHIMA KONÉ, est revenu sur le montant de la caution présidentielle fixé cette année à 900 millions de francs guinéens. Face aux critiques sur ce chiffre jugé élevé par certains, il défend la mesure comme un moyen de garantir la crédibilité et le sérieux des candidats à la magistrature suprême.
> « Il faut savoir déjà que cette notion d’une caution pour les élections présidentielles n’est pas l’apanage de la Guinée. On a vu les élections en Côte d’Ivoire où la caution par candidat était fixée à 50 millions de francs CFA cette année. En 2020, c’était 20 millions. Au Cameroun, le montant est de 30 millions depuis 2018 », a expliqué IBRAHIMA KONÉ.
Selon lui, si l’on convertit ce montant en francs guinéens, il représente environ 103 000 dollars, ce qui, selon lui, n’est pas exorbitant au regard des responsabilités liées à la fonction présidentielle.
> « Si on veut briguer la magistrature suprême, il faut être en mesure de mettre la main à la poche et d’assurer le fonctionnement correct de l’État. Ce n’est pas un montant excessif », a-t-il poursuivi.
Il a également rappelé le plafonnement des dépenses de campagne, fixé à 40 milliards de francs guinéens, pour encadrer la compétition et garantir l’équité entre les candidats.
> « Tout cela nous amène à dire que celui qui sortira de là sera quelqu’un de très heureux, très organisé et financièrement assis. On parle de la vie d’une nation, de l’avenir de quinze millions d’habitants. Il faut que les gens comprennent l’importance des règles et soient capables de les respecter », a-t-il insisté.
Pour IBRAHIMA KONÉ, la présidentielle doit être un moment où le sérieux et la responsabilité priment :
> « Ceux qui doivent respecter ces règles vont compétir. Ceux qui ne les respectent pas ne pourront pas participer. Le meilleur doit gagner et la Guinée doit rester un pays où il fait bon vivre, avec la paix, l’équité sociale et un avenir radieux », a-t-il affirmé.
Il a conclu en saluant les efforts de développement du pays, notamment le projet Simandou, les infrastructures en construction, et en appelant à un scrutin apaisé et responsable.
Par Madiba kaba

