OPROGEM : MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS !

Il était vraiment temps pour l’OPROGEM de sortir ses griffes pour sauver la musique guinéenne qui se dévoie de jour en jour. Difficilement on reconnait cette musique guinéenne qui a été par le passé le porte flambeau du folklore au plan national et international. Lorsqu’on écoute les classiques du passé non seulement on a le goût de l’écoute mais, les chansons véhiculent de véritables messages de sagesse, d’amour, de patriotisme et de geste qui vivifient en chacun l’identité culturelle. La musique adoucit les mœurs comme on aime à le dire souvent, elle est véritable moyen de communication et de transmission des valeurs sentimentales, morales et traditionnelles. C’est elle qui met en exergue la quintessence ou le substrat culturel d’une société.

La musique n’est pas seulement faite pour égayer, elle est avant tout un puissant moyen d’éducation et de sensibilisation dans les domaines social et politique. Les griots des chefs d’antan étaient de véritables conseillers qui savaient conduire le chef sur le bon chemin en lui recommandant la vertu, et mettre en garde les hommes sur les conséquences de certaines dérives morales et sociales. Ces griots étaient les dépositaires de la mémoire collective, ils détenaient l’histoire et la généalogie des familles des clans et des tribus. Le seul nom de famille suffisait pour eux d’étaler en long et en large les hauts faits et le mérite des ancêtres.

Il était vraiment temps pour l’OPROGEM de sortir ses griffes pour sauver la musique guinéenne qui se dévoie de jour en jour. Difficilement on reconnait cette musique guinéenne qui a été par le passé le porte flambeau du folklore au plan national et international. Lorsqu’on écoute les classiques du passé non seulement on a le goût de l’écoute mais, les chansons véhiculent de véritables messages de sagesse, d’amour, de patriotisme et de geste qui vivifient en chacun l’identité culturelle.

On se souvient encore de la force du chansonnier guinéen Sory Kandia Kouyaté qui a su par sa verve, sa connaissance de l’histoire des grands empires et des grands hommes de l’Ouest africain, réconcilier deux pays, deux peuples, deux nations à travers leurs chefs. Les chansons de geste sont faites justement pour aiguillonner le courage, la bravoure et le patriotisme des hommes. En les écoutant on sent naitre en soi une force morale et spirituelle qui commande l’action de servir, de respecter et d’agir pour la paix et la quiétude sociale. Au temps de la première république, la dénomination ‘’artiste du peuple’’ a fait son apparition. Ces artistes chantaient pour le peuple, des chansons qui véhiculaient des messages éducatifs respectueux de la pudeur et des mœurs.

Malheureusement aujourd’hui on assiste à un foisonnement sauvage de pseudos artistes qui n’imaginent pas le danger moral et social qu’ils véhiculent dans leurs chansons. L’imitation des rythmes exotiques fait qu’aujourd’hui que la musique guinéenne a perdu de sa verve et de sa splendeur d’antan. Le Sénégalais a conservé et modernisé son ‘’Ballakh’’ et l’Ivoirien de même avec son ’’Zouglou’’, le Guinéen a fait quoi de sa musique ? La perversion des valeurs sociales a occasionné l’émergence d’une multitude de personnes dans le domaine musical. Cependant il faut savoir que la musique est réservée à une caste particulière : les ‘’Djélis’’ les ‘’Finnas’’, les ‘’Gaouwlohs’’. Il faut avoir l’art de chanter et les connaissances morales et historiques pour se lancer dans la musique.

La réalité de nos jours est tout autre, les chansons sont devenues de précieux moyens d’escroquerie, d’invectives et d’atteinte à la pudeur. Il n’est pas possible d’écouter certaines chansons avec ses enfants ou ses parents car elles véhiculent l’indécence et de l’immoralité. Des chansons qui n’ont ni valeur éducative, ni

valeur morale, ni goût d’écoute. Le seul but visé par ces pseudos artistes est la satisfaction de leurs ambitions lucratives, les dangers et les conséquences sociales les intéressant très peu. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs que ces productions ne sont qu’éphémères difficilement elles transcendent le temps comme ce fut le cas du Bembeya Jazz, Kèlètigui, Camayenne Sofa etc. Quand on écoute les airs comme Mamiwata, Balakè, on a l’impression qu’ils sont de création récente, alors qu’ils sont des années 70.

C’est la véritable mission de l’OPROGEM de censurer de critiquer pour ne mettre sur le marché que des chansons qui respectent la bienséance sociale, les mœurs et la pudeur. Nos langues nationales sont très riches en vocabulaire, on peut chanter aisément pour transmettre un message sans atteinte à la pudeur. Le fait de s’inviter accidentellement dans la musique sans en connaitre les principes et les dangers en sont les conséquences. Il faut revaloriser notre culture, nos valeurs traditionnelles qui sont notre véritable identité culturelle. Il ne sert à rien de singer les autres, il faut être et refuser de paraitre. Que les musiciens apprennent à se connaitre et à connaitre leur culture. Les anciens des très célèbres formations orchestrales, n’ont pas étudié le solfège, ils ne possédaient pas non plus d’instruments de musique sophistiqués comme c’est le cas aujourd’hui mais, ils ont su produire une musique de valeur qui résiste encore au temps.

Écrit par SOUMAH Victoria

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