Sénégal: deux morts lors de manifestations après la détention de Sonko
La détention lundi de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a déclenché de nouvelles manifestations, faisant deux morts dans la ville méridionale de Ziguinchor.
Les sept nouvelles accusations portées contre Sonko ont été annoncées samedi par le procureur général du Sénégal et comprennent une accusation d’incitation à l’insurrection.
Selon le procureur, ces accusations sont distinctes de l’affaire de corruption morale pour laquelle Sonko a été condamné à deux ans le 1er juin. La condamnation en juin a entraîné les pires troubles du pays depuis des années. Au moins 16 personnes ont été tuées lors des manifestations, selon les autorités. Amnesty International, cependant, a mis le nombre plus haut à 24, tandis que le parti des Patriotes du Sénégal de Sonko (PASTEF) l’a mis à 30.
Suite au décès des deux hommes à Ziguinchor, où Sonko est maire, le ministère de l’Intérieur dans un communiqué a appelé « la population à rester calme et sereine » et a indiqué que « toutes les mesures sont prises pour préserver la paix et la tranquillité dans le pays ». «
Le ministre de l’Intérieur Antoine Diome a également annoncé la dissolution du PASTEF, accusant le parti d’opposition d’« « appeler fréquemment ses partisans à des mouvements insurrectionnels » qui se sont soldés par des pertes en vies humaines.
Le gouvernement a également restreint l’accès à Internet dans le but de freiner les manifestations.
