Affaire wagons, bilans et perspectives des Transports, le ministre d’Etat a échangé avec les médias

 

Conakry, 5 Septembre 2019 – Le ministre d’Etat, Ministre des Transports accompagné des membres de son cabinet a conféré ce mercredi, 04 septembre avec la presse autour de l’actualité des transports guinéens.

Plan de Déplacements Urbains (PDU) …

Le Chef du département des Transports a entamé son speak par un exposé sur son ambitieuse vision de la mobilité urbaine, notamment à Conakry. En présentant le Plan de Déplacements Urbains, Aboubacar Sylla a explicité les perspectives de l’amélioration des transports de masse dans la capitale et les autres villes de l’intérieur du pays : « Nous avons un Plan de Déplacements Urbains (PDU) de Conakry. Nous avons identifié quatre axes sur lesquels nous allons agir. Il s’agit des hauts niveaux de service. C’est-à-dire pour le déplacement des populations de Conakry, d’utiliser à court, moyen et long termes, des trains pour le transport des passagers. Les plus grands déplacements dans le monde se font soit par le train, soit par le métro ou par le tramway. Nous avons prévu un doublement de la ligne Compagnie de Bauxite de Kindia (CBK) pour permettre d’avoir un train de transport comme Conakry Express.

Sur les 36 kilomètres qui séparent Conakry de Kagbélén, nous avons prévu 17 rames de huit voitures. 43 trains par jour et 2 400 passagers par train. Si ce projet se réalise, nous aurons deux cent mille personnes que cette ligne pourra transporter en 24 heures. Nous avons prévu de développer la ligne de chemins de fer de Friguia. Nous avons pris sur nous, l’initiative de rechercher les moyens. Comme il y a la ligne de CBK, qui va de Conakry à Kagbélén avec le train Conakry-Express, nous voulons un autre train sur la voie de Friguia qui est une voie métrique pour transporter également les personnes qui sont des riveraines de cette ligne de chemins de fer ».

Affaire Wagons pour « Dubreka Express »…

En évoquant l’affaire des wagons de « Dubreka Express », le ministre d’Etat a dénoncé le manque de professionnalisme dont ont fait montre certains médias dans le traitement de cette affaire et qui sur la base d’aucune information vérifiée ont insinué des faits de corruption et de détournement de deniers publics, avant de revenir, pièces justificatives à l’appui, sur le processus de l’achat de wagons depuis l’acquisition des fonds jusqu’à l’achat de ces wagons : « Ces moyens qui ont été mis à notre disposition pour acquérir ces wagons ne viennent pas du budget de l’Etat. C’est par le plus grand des hasards que nous avons été informés que la société GUINOMAR qui fait l’objet de liquidation depuis 2013, dans laquelle, la Guinée était actionnaire à 50% avec une entreprise norvégienne dans le cadre du transport maritime des minerais, que cette société avait un compte qui dormait à Oslo, en Norvège.

C’est la Direction Générale qui nous a écrit pour dire attention, qu’on a un compte qu’il faudrait définitivement fermer. Etant donné que nous sommes actionnaires à 50%, donc nous avons droit à 50% de ce solde. Dès que j’ai reçu le courrier, sous d’autres cieux, on aurait cherché à canaliser ce montant quelque part et passer inaperçu parce qu’il était totalement hors du budget nationalCes quatre wagons ont été acquis à 5 000 francs suisses. Ce qui est égal à 4 000 euros, soit mille euros par wagon. C’est pratiquement un don et ce sont des wagons qui datent de 1964.

A priori, on peut penser qu’ils sont vieux. Le minimum de vie d’un train est de 50 ans sans rénovation. Il y a des wagons qui sont fabriqués il y a cent ans d’autres ont 70 ans. Un wagon, c’est quoi, c’est une carrosserie avec des chaises à l’intérieur. Ils ne sont pas motorisés, ils sont tractés. Donc, dès qu’on change des chaises, des roues et repeint, il est encore utilisable. On nous a fait croire que ces vieux trains ont été achetés au prix des trains neufs certainement pour empocher la différence. Si en Guinée on peut parler d’un scandale autour de 4 000 euros, cela veut dire que la gouvernance s’est sensiblement améliorée ».

Et de conclure : « Aucun paiement n’a été fait par chèque, tout a été fait par virement. Qu’on me dise quel est ce marché qui fait autant de transparence ou de traçabilité que celui-là. Que vous alliez au cabinet du Ministère des Transports, à la Société Nationale des Chemins de Fer, à la Société Navale de Guinée (SNG) et à la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG), vous trouverez toutes les traces des décaissements avec des pièces justificatives annexées »

Transports terrestres …

Dans le cadre des transports terrestres, le ministre d’Etat a informé du renforcement du parc de la SOTRAGUI grâce à la récupération de 14 bus sur 24 prévus dans le parc des bus dits chinois en plus des mesures prises dans le cadre de la ré immatriculation imminente du parc automobile national et la sécurisation des titres de transports.    

Transports maritimes …

Poursuivant sur la question de transports maritimes, Aboubacar Sylla s’est félicité du renforcement en cours des capacités du Port Autonome de Conakry (PAC) avec la construction d’une route pénétrante de 4.1 Km et une aire de stationnement d’une capacité de 600 camions qui vont aider à désengorger le centre-ville de la capitale. Le Ministre a, en outre, expliqué les progrès notables réalisés dans le projet de « bateaux bus » avec la mise à disposition des sites pour la construction des gares maritimes et l’entame de celle des navires.

Secteur Aérien…

Sur le sujet des transports aériens, en plus de la réforme du capital de la SOGEAC avec à la clé un important investissement prévu de près de 100 millions d’euro, le Ministre d’Etat a annoncé la possibilité des premiers vols de la compagnie Guinea Airlines dans le courant de l’année : « Tout le monde se pose la question à quand le lancement de Guinea Airlines.  Il y a de fortes chances que la compagnie Guinea Airlines soit lancée cette année. Le gouvernement a décidé d’augmenter sa participation de 5 à 20% du capital. Nous avons comme partenaires stratégiques, Ethiopian Airlines et un autre GBM présidé par M. Antonio Souaré. Nous sommes avons pris de l’avant ; la part guinéenne qui est de 5 millions de dollars a été entièrement financée et versée dans le compte de la société. Nous attendons la contribution des autres actionnaires. En même temps, nous sommes dans un programme de réhabilitation des aérodromes pour permettre à Guinea Airlines de desservir l’intérieur du pays et les capitales des pays environnants ».

La Cellule de Communication du Gouvernement

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