La nouvelle constitution en Guinée, on en parle…

Depuis un certain temps  la nécessité d’une nouvelle constitution polarise les débats dans la cité et  sur les terrasses des cafés.  Cadres, ouvriers, hommes d’affaires et jeunes étudiants chacun selon sa conviction et sa compréhension défend sa position. Les avis sont partagés et donne souvent lieu à des débats houleux entre ceux qui souhaitent une nouvelle constitution et ceux qui ne la désirent pas. On comprend alors tout l’intérêt que porte le peuple de Guinée au renouvellement de notre constitution.

Le monde évolue, la Guinée évolue et son peuple évolue également. C’est dans cette optique que la nouvelle constitution s’impose comme une nécessité impérieuse pour l’adéquation de notre pays à sa nouvelle orientation politique et sociale. Plus les jours passent, plus les populations commencent à comprendre la réalité. Malgré la grande campagne d’intoxication orchestrée par l’opposition et certains activistes de la société civile, les guinéens sont persuadés par les faits et les hommes de la nécessité de cette nouvelle constitution.

Ceux qui sont favorables à la nouvelle constitution deviennent de jour en jour plus nombreux. Dépêtrés du mensonge, ils deviennent de véritables vecteurs pour la propagation de cette nécessité constitutionnelle. La présente constitution qui n’émane pas d’un consensus populaire, ne prend pas en compte les véritables préoccupations du peuple. Il est vrai qu’à une certaine époque de l’évolution de notre pays, elle avait tout son pesant d’or. Elle a permis de barrer la route aux militaires et donner une certaine légitimité au futur pouvoir de mettre en place les institutions républicaines. Elle a été l’œuvre d’un organe de transition donc elle ne peut indéfiniment exister si on veut réellement s’adapter aux nouvelles réalités sociales et politiques.

Les pseudos défenseurs de la constitution ont un dessein inavoué. Pour eux, ils ne  trouvent leur intérêt que dans le chaos ou l’anarchie. Les marches violentes et sanglantes dites pacifiques,  qui ont endeuillé des familles, des grèves têtues et irresponsables qui ont été préjudiciables à l’harmonie sociale. Ces faits ne sont aucunement pris en charge par cette constitution. Donc la conserver, c’est donner encore libre cours à ces pratiques barbares et sauvages des assoiffés de pouvoir.

Le seul sujet qui anime tous les débats aujourd’hui en Guinée est cette question de nouvelle constitution. Mais le sujet est interprété de plusieurs manières chacun y va  selon sa raison ou sa passion. De quoi s’agit-il en effet ? Par définition une constitution est un ensemble de textes juridiques qui définit les différentes institutions composant l’Etat et qui organise leurs relations. Elle est considérée comme la règle la plus élevée de l’ordre juridique de chaque pays.

Tout fait social est appelé à subir des changements, il s’adapte à la situation de la société qui elle-même est sujette à des transformations. Depuis l’accession de la Guinée à la souveraineté nationale, sa constitution a fait l’objet de plusieurs changements. A chaque étape de son évolution la constitution est réactualisée pour être au diapason de l’évolution sociale. Donc il est aujourd’hui question d’une nouvelle constitution pour la Guinée mais autour de cela les avis divergent.

La passion est l’ennemie de la raison. Pour ceux qui sont opposés à cette nouvelle constitution, on comprend qu’ils sont plus passionnés que rationnels. Sinon ils savent que cela est nécessaire si vraiment le pays veut s’offrir un cadre démocratique idéal. Leur bon sens est ainsi endigué par la passion, voire la phobie de voir à tous les carrefours et dans tous les endroits le spectre du Pr. Alpha CONDE. Pour eux la nouvelle constitution c’est pour le chef de l’Etat. Ce qui est contraire à la réalité car, la constitution est pour un pays et non un homme. Les hommes passent mais le peuple demeure.

L’opposition dans sa grande campagne de désinformation tente de noyer la vérité mais, les faits sont têtus, ils ont la vie dure et crèvent l’évidence. Cette opposition en manque d’initiative qui ne connait que se poser en mal contre les intérêts du peuple est de jour en jour décriée. Aujourd’hui dans toutes les préfectures et même dans les villages de campagne, les populations sont enthousiasmées par l’idée de cette nouvelle constitution. Ce ne sont que des petits agitateurs sous l’effet de la manipulation qui sporadiquement se manifestent sans conviction pour pouvoir manger en toute tranquillité le salaire qui leur a été accordé.

En 1982, 1990, 2001 et 2010 la constitution guinéenne a été modifiée parfois renouvelée. La constitution elle-même l’autorise. Alors si ce n’est pas par haine ou mépris, il n y a aucune raison de s’opposer à cette nouvelle constitution. Mais le peuple est souverain, ne dit-on pas souvent : « Vox populi, vox Dei ». la voix du peuple c’est la voix de Dieu.

Famany Condé

 

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