RDC: Kabila nomme un proche à la Cour constitutionelle

Le président congolais Joseph Kabila a nommé un de ses proches juge à la Cour constitutionnelle chargée de trancher des litiges de la présidentielle du 23 décembre en République démocratique du Congo à laquelle il ne peut se représenter, selon une ordonnance lue mardi à la télévision publique.

Ce juriste, Norbert Nkulu Kilombo, est nommé juge à la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, en même temps que le magistrat Jean Ubulu Pungu et François Bokona Wipa, un député du parti présidentiel.

Proche collaborateur du président Kabila, M. Nkulu a occupé sans discontinuer des fonctions officielles importantes en RDC depuis 2001: conseiller juridique à la présidence, ministre près le président de la République, ambassadeur de la RDC au poste stratégique du Rwanda voisin.

Le juge Nkulu a été désigné par le M. Kabila lui-même tandis que MM. Bokona et Ubulu ont été mandatés respectivement par le Parlement et la magistrature congolaise.

« Le message est clair, en nommant Me Nkulu qui appartient à l’aile dure de la majorité et au carré des collaborateurs qui ont élaboré des stratégies qu’on déplore actuellement, le président Kabila consolide sa mainmise sur cette instance », a regretté le député d’opposition Toussaint Alonga, interrogé par l’AFP.

Les trois nouveaux juges comblent le vide créé par la démission surprise le 9 avril de deux juges constitutionnels et le décès d’un autre deux jours auparavant.

Plus haute juridiction du pays, la Cour constitutionnelle est composée de 9 membres et est compétente pour juger le président de la République et le Premier ministre, mais également chargée de trancher les contentieux électoraux.

La présidence, le Parlement et le Conseil supérieur de la magistrature désigne chacun 3 membres.

Il y a quelques jours, une rumeur largement partagée sur les réseaux sociaux accusait la majorité de se préparer à déposer la candidature de M. Kabila à la Commission électorale qui va la rejeter avant de saisir la Cour constitutionnelle qui trancherait en faveur du chef de l’État.

La présidence congolaise avait démenti toute nouvelle candidature de M. Kabila lors de la présidentielle prévue le 23 décembre 2018.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et son second mandat constitutionnel a pris fin en décembre 2016 dans un climat de violences meurtrières.

izf

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