Mobilisation en RDC mercredi: l’ONU met en garde Kinshasa

Les Nations unies ont mis en garde mardi Kinshasa contre d' »éventuelles violation des droits de l’homme » mercredi lors des mobilisations à l’appel de l’opposition contre le calendrier électoral qui prolonge de fait le mandat du président Joseph Kabila jusqu’à janvier 2019.

« Conformément à son mandat, la Monusco se réserve le droit d’observer les événements et de rapporter d’éventuelles violations des droits de l’homme », a déclaré le patron de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco), Maman Sidikou, dans un communiqué.

« La Mission exhorte ainsi les autorités congolaises à respecter les libertés fondamentales telles que stipulées dans la Constitution congolaise, dont la liberté de réunion et de manifestation », ajoute le communiqué.

« La Monusco rappelle également aux citoyens que le droit de manifester implique de s’abstenir de recourir à la violence sous toutes ses formes », souligne la mission onusienne.

Les manifestations sont souvent lourdement réprimées en RDC comme il y a un mois à Goma (est) où un rassemblement s’était soldé par plusieurs morts (dont un policier).

Plusieurs mouvements citoyens (Lucha, Filimbi…) et une large partie de l’opposition ont appelé à manifester mercredi contre le calendrier présenté le 5 novembre par la commission électorale.

Ce chronogramme renvoie au 23 décembre 2018 toute une série d’élections, dont la présidentielle pour désigner le successeur de M. Kabila.

Le Rassemblement de l’opposition demande une « transition sans Kabila » à partir du 1er janvier 2018 et des élections plus tôt dans le courant de l’année.

Pour sa part, la communauté internationale – Nations unies, États-Unis, UE et les deux grands partenaires de la RDC France et Belgique – s’est ralliée au calendrier des autorités en demandant des mesures de « décrispations » politiques (liberté de manifester, libération des « prisonniers politiques »…).

Au pouvoir depuis l’assassinat de son père Laurent-Désiré en 2001, élu en 2006, réélu en 2011, M. Kabila aurait dû quitter le pouvoir le 20 décembre 2016 d’après l’actuelle Constitution.

La loi fondamentale interdit au président de solliciter un troisième mandat, tout en l’autorisant à rester en place jusqu’à l’installation de son successeur élu.

Un accord pouvoir-opposition signé le 31 décembre 2016 sous l’égide de l’église catholique prévoyait déjà des élections au plus tard fin décembre 2017.

Izf

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