Marche de la colère : les journalistes guinéens dénoncent l’indifférence de la HAC

Après les violences faites aux journalistes la semaine dernière par des gendarmes de l’escadron mobile N° 3 de Matam, et la suspension d’une radio privée de la place pour une durée de 7 jours, toute la presse guinéenne s’est mobilisée comme un seul homme  ce mardi 7 novembre 2017 pour dénoncer les exactions qu’elle subisse dans l’exercice de leur métier.

Cette marche pacifique d’une centaine de journalistes a débuté devant le ministère de la Communication avec le slogan « Sans la liberté de la presse, il n’y a pas de démocratie, il n’y a pas un Etat de droit ».

Malgré la présence des gendarmes dans leurs pick-up sur ces lieux, les journalistes ont continué à dénoncer en criant haut et fort l’injustice qu’ils subissent dans ce métier noble.  C’est dans cet état d’esprit que les hommes de médias ont longé la route nationale pour contourner le palais Sekhoutéreyah.

Arrivée devant la Haute Autorité de la Communication (HAC), les journalistes ont continué à scander le slogan « Martine Zéro », en soulevant leurs pancartes  où il était mentionné des expressions comme : «  Nous ne reconnaissons pas la HAC dans sa configuration actuelle » ou encore « Les commissaires de la HAC dehors ».

C’est dans ce même mouvement d’esprit que la porte-parole du collectif des associations de presse a fait une déclaration dans laquelle il était mentionné que la presse ne reconnaît plus Martine Condé et ses commissaires aux seins de la HAC. Elle a aussi rappelé la plainte des journalistes portée contre des gendarmes de l’escadron mobile  N° 3 de Matam. Les hommes de médias souhaitent que leurs confrères violentés soient rétablis dans leur droit. Surtout que la liberté de la presse soit une réalité et non un simple slogan des gouvernants.

Par ailleurs, le chargé de Communication du Haut-commandement de la gendarmerie nationale, Colonel Mamadou Alpha Barry, présent sur les lieux a demandé aux journalistes de retirer leur plainte pour régler l’affaire à l’amiable. Pour lui, il n’est pas bon que la presse et les forces de sécurité soient en conflits.

En outre, cette marche pacifique s’est déroulée sans incidents et  les journalistes satisfaits de cela  espèrent aller au bout de leur combat afin de  mieux servir leurs concitoyens dans la diffusion de l’information.

Ibrahima Soya Bah pour AfricaTribune

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