CA de l’AREI: voici ce qui a filtré de la réunion de Conakry !

La capitale guinéenne a abrité le samedi 04 Mars dernier, la seconde réunion du Conseil d’Administration (CA) de l’Initiative Africaine sur les Energies Renouvelables (AREI) dont Alpha Condé est le coordinateur en plus de son poste de président en exercice de l’Union Africaine (UA).

Cette rencontre a mobilisé des partenaires financiers, le corps diplomatique et consulaire ainsi que des institutions internationales.

Plusieurs décisions ont filtré de cette réunion présidée par le Chef de l’Etat guinéen et son homologue tchadien, Idriss Déby Itno, au Palais Mohammed V.

« Nous allons demander à chaque pays de dire exactement quel est le montant qu’il met dans la caisse. Et d’ici un ou deux mois, on va signer officiellement pour que ça soit définitif. Désormais, tous les projets qui doivent être exécutés seront sélectionnés par l’AREI. Parce que l’AREI est une affaire de l’Afrique. Donc c’est l’Afrique qui doit décider quels sont les projets qui vont être financés par les partenaires. Nous allons demander à chaque chef d’Etat quels sont les projets prioritaires », a expliqué Alpha Condé.

Selon le président guinéen, lors de la troisième réunion du CA prévue en Juin prochain, l’AREI devra soumettre 19 projets.

« Nous avons 10 gigawatts qui sont prévus jusqu’à 2020. L’AREI va sélectionner les projets au fur et à mesure jusqu’à atteindre les 10 gigawatts. En même temps, on va mettre un comité en place qui va travailler sur la gouvernance de l’AREI. Ce sont les différents points sur lesquels nous nous sommes mis d’accord. », a-t-il conclu.

« Ce projet d’électrification de toute l’Afrique à travers les énergies renouvelables est lié au climat. Si le climat est dégradé, l’Afrique subit directement les conséquences de cette dégradation. C’est pourquoi, nos différents partenaires depuis les Cop21 et 22, se sont engagés à aider l’Afrique », dira Idriss Déby, le président Tchadien.

Retour sur le sommet spécial du Comité des chefs d’Etats et de gouvernements africains sur le changement climatique (CAHOSCC) et de l’Initiative de l’Afrique sr les Energies Renouvelables (AREI)

Ce sommet spécial a précédé la deuxième réunion du CA et il a été présidé par le premier ministre guinéen, Mamady Youla, représentant le chef de l’Etat ainsi que celui gabonais, Emmanuel issozé Ngondet, représentant Aly Bongo, le coordinateur du CAHOSCC.

Les nombreux participants dudit sommet, ont passé des heures à éplucher des questions liés à la protection de l’environnement.

« Ces discussions devront permettre ainsi, de passer du cap de la bonne volonté, des engagements à la phase opérationnelle. C’est-à-dire, la réalisation de projets identifiés. Ce qui explique la volonté des chefs d’Etats africains de doter notre continent des moyens pour enfin atteindre à nos objectifs dont la protection de  notre planète », a affirmé le premier ministre guinéen.

Du côté gabonais, le représentant d’Aly Bongo, Emmanuel issozé Ngondet, a fait savoir que les actions du CAHOSCC sont prises en compte au niveau de l’Union africaine à travers l’agenda 2063.

Parlant du mandat de coordination dont le Gabon a la lourde charge, M. Ngondet  a expliqué les défis qui les attendent dont la consolidation des acquis et le renforcement des initiatives continentales sur le climat ; la mise en place d’une véritable stratégie du financement et de mobilisation des ressources nécessaires à la matérialisation des initiatives.

Le Gabon a émis le souhait que la dimension hydroélectricité soit davantage intégrée par l’initiative. A cet effet, il a pensé au barrage d’Inga qui, pourrait répondre aux besoins de plusieurs pays de l’Afrique centrale et australe.

A signaler que la République Française soutient l’Afrique dans cet ambitieux programme. La ministre française de l’Environnement, Ségolène Royal, était aussi à cette rencontre de Conakry.

Camara Fodé Sita

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