Culture : fin des travaux de l’atelier de validation de l’avant-projet de loi sur le cinéma et les textes d’applications
Après trois jours de travaux intense, l’atelier de validation de l’avant-projet de loi sur le cinéma et les textes d’applications a pris fin ce samedi 23 mars 2024 dans un complexe hôtelier de Coyah. Il a réuni plusieurs acteurs du cinéma guinéen, des autorités ainsi que des représentants de certaines institutions. L’initiative est du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat.
Une première dans l’histoire du 7ème art en Guinée. Comme pour dire que notre pays va désormais avoir une loi pour réglementer le secteur du cinéma, de la vidéo et de la photographie.
L’objectif est de réglementer et de permettre aux acteurs du cinéma, de la vidéo et de la photographie de mieux bénéficier des avantages du secteur.
Dans ce document tous les aspects permettant de booster le secteur du cinéma guinéen et de promouvoir l’industrie de ce secteur ont été touchés.
Pour Noël Lamah, » Cette retraite s’inscrit dans une dynamique instaurée au sein de l’ONACIG depuis que nous avons pris les rênes de cette direction. L’année dernière nous avons élaboré un plan stratégique avec l’appui de l’Union européenne. Cette année, nous nous sommes dits, on ne peut pas avoir un plan stratégique de développement sans les textes pour réglementer le secteur. C’est dans ce sens que nous avons initié ce projet d’écriture de l’avant-projet de loi sur le cinéma, la vidéo et la photographie. Il va réglementer tous les métiers du cinéma et il va prévoir les mécanismes de financement et de développement du secteur du cinéma de la vidéo et de la photographie en Guinée. »
Toujours selon lui, à l’intérieur de la loi il est prévu le fond de développement de l’industrie cinématographique.
« Ce fond était créé par décret mais à travers une loi on va pouvoir mettre un fond en place. A travers ces dispositions ça permettra d’avoir un instrument de financement du secteur qui va résister dans le temps. »
Du côté des faîtières, ils attendent impatiemment l’adoption de cette loi au conseil national de la transition. Aboubacar Camara, alias grand devise au nom de la fédération nationale des comédiens plaide pour son adoption devant le CNT.
» nous les hommes du cinéma nous sommes très fiers de prendre part à cette retraite parce que avant le cinéma n’avait pas de loi . C’est pourquoi nous demandons au ministère de la culture de nous appuyer pour que cette loi passe devant le cnt pour son adoption. Parce que une fois cette loi est adoptée, elle nous permettre aux artistes ou cinéastes de vivre de nos œuvres et régler certains de nos problèmes. »
Au nom du ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat, Ansoumane Djessira Condé, conseiller chargé de la culture et de l’artisanat se dit conscient de l’existence d’un vide juridique pratiquement dans tous les secteurs.
Et selon lui : » cette loi qui arrive et les textes d’applications qui vont l’accompagner vont servir à encadrer l’activité, vont servir à protéger le travail qui se fait dans ce secteur. Mais surtout il y a un dispositif très important et qui va favoriser le développement du cinéma, c’est la création du fond de développement de l’industrie cinématographique( FODIC). Tout ce que nous faisons aujourd’hui on le fait mais sans repère juridique, sans aucun texte juridique. Donc en faisant cette loi et en l’accompagnant de ses textes d’applications, ce qui est sûr c’est que les hommes du cinéma, de la vidéo et de la photographie vont pouvoir maintenant travailler dans un environnement sain et qui va favoriser le développement de leur secteur.
Toutes les branches de ce secteur culturel vont être financé, accompagner ou être soutenu à partir de ce fonds. Le combat du DG de l’onacig c’est d’arriver à mettre en place ce fonds qui va leur permettre de s’organiser à partir du moment ils peuvent faire leur production cinématographique. »
N’famoussa Y