Les groupes humanitaires tirent la sonnette d’alarme face à l’escalade de la violence en RDC

L’escalade de la violence dans l’est de la RDC a provoqué le déplacement d’au moins 150 000 personnes, dont plus de la moitié sont des enfants.

Civils confrontés aux bombes, milliers de personnes forcées de fuir et enfants perdus : les organisations humanitaires ont une fois de plus tiré la sonnette d’alarme face à l’impact de l’escalade de la violence dans l’est de la République démocratique du Congo, où de nouveaux combats ont éclaté jeudi.

Les affrontements qui durent depuis plus de deux ans entre les rebelles du M23 et les forces progouvernementales se sont intensifiés en particulier dans la province du Nord-Kivu.

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Ces dernières semaines, « l’augmentation des victimes civiles et l’utilisation d’armes lourdes dans les zones peuplées, y compris dans les camps de personnes déplacées, sont alarmantes », a déclaré le Forum international des ONG en RDC dans un communiqué.

Les combats ont provoqué des déplacements massifs vers plusieurs zones, exacerbant la vulnérabilité des personnes contraintes de fuir et des communautés d’accueil, prévient le communiqué.

« La situation nécessite une action urgente pour protéger les civils et garantir l’accès humanitaire », a ajouté le Forum, qui représente plus de 120 ONG internationales opérant en RDC.

Save the Children a déclaré que la reprise des combats entre les rebelles et les troupes gouvernementales avait déplacé au moins 150 000 personnes, dont plus de la moitié étaient des enfants, depuis le 2 février.

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« Les parents ont signalé que de nombreux enfants ont été séparés à cause des violences, même si le nombre d’enfants perdus est inconnu », a déclaré l’association dans un communiqué.

Environ sept millions de personnes ont été déplacées en RDC, principalement dans l’est du pays, en proie à la violence des groupes armés depuis près de 30 ans, selon les Nations Unies.

Les combats ont repris autour de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, après une accalmie lors des élections du 20 décembre qui ont ramené le président Félix Tshisekedi au pouvoir pour un second mandat.

Médecins sans frontières, connue sous ses initiales françaises MSF, a déclaré que les unités médicales qu’elle soutient au Nord-Kivu ont connu un afflux massif de blessés de guerre ces derniers jours.

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Dans le même temps, des milliers de personnes fuyaient les derniers affrontements armés, ajoute le communiqué.

Mercredi, des milliers de personnes sont arrivées à Goma, fuyant les violences dans la ville de Sake, située à environ 20 km (12 miles) et stratégiquement située sur une autoroute principale.

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Six personnes auraient été tuées mercredi à Sake et de nombreux autres blessés, ont indiqué des sources médicales et sécuritaires.
​Le porte-parole de l’armée, le général Sylvain Ekenge, a déclaré aux journalistes mardi soir qu’il y avait eu des « combats intenses » pour le contrôle d’un tronçon d’autoroute reliant Sake à Minova, une petite ville de la province voisine du Sud-Kivu.

D’autres affrontements ont été signalés au nord de Goma, dans le territoire de Nyiragongo, opposant principalement les rebelles du M23 aux milices armées progouvernementales connues localement sous le nom de Wazalendo, et coupant la circulation routière en direction du nord.

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