Guinée : une répression contre les médias privés ?

Quatre médias guinéens populaires ont vu leurs chaînes retirées du bouquet du réseau câblé Canal+.

A Conakry, au siège du privé Djoma Média, le président du parti MODEL a condamné lundi 11 décembre la décision ordonnée par les autorités.

« Vous êtes les médias, vous êtes nos éclaireurs, vous êtes aussi l’interface entre nous, l’opinion publique et les autorités, a déclaré Aliou Bah.

« Accepter ce musellement, accepter ce harcèlement, accepter ce sabotage [est hors de question]. J’ai qualifié [cela] de lâche, car il n’y a aucune raison à cette attitude – ce qu’ils veulent, c’est cacher des choses, ils veulent commettre agit sans témoins. Il n’est pas question d’urgence nationale ou de sécurité nationale. »

Le régulateur public des médias a ordonné le retrait des chaînes du réseau câblé basé à Paris, invoquant des préoccupations de « sécurité nationale ».

Certains observateurs craignent un musèlement des médias critiques à l’égard des autorités militaires. Les chaînes doivent désormais supporter l’impact économique de la sanction.

« Le retrait des médias suite à l’annonce par le gouvernement sur les réseaux sociaux du retrait des médias Djoma, Evasion et Espace du bouquet de chaînes Canal+ nous impacte gravement car il ne fait que freiner notre dynamique de production, ralentir notre opérations sur le terrain, si vous voulez, parce que nous perdons des clients qui souhaitent réellement diffuser dans ces médias. »

La rédaction de FIM FM est restée vide lundi 11 décembre. Les ondes de la station ont été brouillées.

Les organisations de presse privée sont divisées sur une stratégie. Certains ont appelé à protester, d’autres sont encore ouverts à discuter avec l’organisme de surveillance du secteur.

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