Malawi: Banda va briguer l’investiture de son parti pour la présidentielle

L’ancienne présidente du Malawi Joyce Banda, récemment rentrée au pays après un exil volontaire de quatre ans, a annoncé lundi sa décision de solliciter l’investiture de son parti pour l’élection présidentielle prévue l’an prochain.

« Je serai candidate à la convention » du Parti populaire (PP, opposition), a déclaré Mme Banda à l’AFP.

« Le peuple a le pouvoir de choisir son porte-drapeau et j’ai été très claire en invitant tout ceux qui le voulaient à faire acte de candidature à la convention. S’ils me choisissent, alors oui je serai candidate », a-t-elle ajouté.

La date du congrès du PP, dont Mme Banda a gardé la présidence, n’a pas encore été fixée.

Première femme à la tête du Malawi, Mme Banda, aujourd’hui âgée de 68 ans, avait quitté son pays en 2014 après sa défaite à l’élection présidentielle et alors qu’elle était mise en cause dans l’affaire dite du « Cashgate ».

Ce scandale a éclaté en 2013, alors qu’elle était présidente. Un audit international avait alors révélé que 30 millions de dollars avaient été siphonnés des caisses du pays au profit de dizaines de fonctionnaires, hommes d’affaires et dirigeants politiques.

Dans le cadre de ce dossier, la police avait délivré en 2017 un mandat d’arrêt contre Joyce Banda.

L’ex-cheffe de l’Etat est rentrée dans son pays fin avril mais n’a pas été inquiétée par les autorités. Elle a nié toute implication dans l’affaire, dénonçant des accusations « politiques ».

Elu en 2014 face à Mme Banda, l’actuel président du Malawi Peter Mutharika fait l’objet de vives critiques.

Des milliers de personnes ont défilé en avril dans plusieurs villes de ce petit pays pauvre d’Afrique australe pour protester contre la corruption, les premières manifestations antigouvernementales depuis 2011.

Izf

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