Un commandant libyen recherché par la CPI dit s’être rendu aux forces de Haftar

Un commandant libyen faisant l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé s’être rendu aux forces loyales de l’homme fort de l’est du pays, le maréchal Khalifa Haftar.

Ce commandant, Mahmoud Al-Werfalli, fait l’objet depuis le 15 août 2017 d’un mandat d’arrêt de la CPI qui l’accuse de « crimes de guerre ».

Il est est soupçonné notamment d’être impliqué dans au moins sept incidents en 2016 et 2017, au cours desquels il aurait lui-même tiré sur des civils ou des combattants blessés ou ordonné leur exécution.

Dans une vidéo sur son compte Facebook, l’officier a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi s’être rendu à la police militaire de l’Armée nationale libyenne (ANL, auto-proclamée par le maréchal Haftar) à la suite d’un mandat d’arrêt émis à son encontre par l’homme fort de l’est libyen.

Il n’était pas possible dans l’immédiat de vérifier cette information de source indépendante.

Dans sa vidéo M. Werfalli, a clamé son « innocence », justifiant les exécutions sommaires comme des « sentences » à l’encontre des jihadistes « assassins ».

Les forces loyales au maréchal Haftar avaient indiqué l’été dernier avoir arrêté M. Al-Werfalli, ajoutant que ce dernier faisait l’objet d’une « enquête devant le procureur général militaire », semblant ainsi vouloir écarter une remise à la CPI.

La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, avait indiqué en septembre avoir reçu des informations selon lesquelles le suspect serait « en fuite et aurait été impliqué dans d’autres meurtres ».

L’officier est apparu le 24 janvier dans une vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle on peut le voir exécuter en public une dizaine de jihadistes présumés en guise de vengeance au lendemain d’un double attentat qui a fait au moins 40 morts dans la ville de Benghazi (est).

Après ces nouvelles exécutions, la mission de l’ONU en Libye (Manul) avait demandé la remise « immédiate » de M. Werfalli à la CPI.

Deux autorités se disputent le pouvoir en Libye: un gouvernement reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, et une autorité qui exerce son pouvoir dans l’est avec le soutien du maréchal Haftar. Les forces loyales à ce dernier ont repris l’été dernier Benghazi à des groupes jihadistes.

Izf

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