Badra Koné, rentre au bercail pour des ambitions politiques

Après un périple dans la sous-région, le jeune Badra Koné est rentré au pays le samedi 14 octobre dernier. Une seule ambition l’anime, celle de briguer la Mairie de Matam dans les prochaines élections communales prévues le 4 février 2018.

Ce jeune politique a été accueilli en fanfare à l’aéroport international de Gbessia par la jeunesse de Matam. Dans la même foulée, il s’est adressé à la presse:  « J’ai fait ce voyage dans la sous région pour rencontrer d’autres Maires et discuter dans quelles mesures, on peut se donner la main pour le futur de Matam ».

Au cours de son voyage, M. Koné a rencontré les Maires de Cocody, Adjamé en Côte d’Ivoire et d’autres à Bamako (Mali).

Rappelons que Badra Koné, à l’instar de l’artiste Eli Kamano, Domani Doré et bien d’autres jeunes dans la Commune de Matoto,  se présente indépendamment  d’un parti politique. Dans sa lutte, il n’entend pas céder à la tentation d’un quelconque parti et espère aller au bout de son objectif, celui d’aider Matam à se développer.

Malgré l’influence des supposés grands partis comme le RPG, l’UFDG et autres, le jeune Badra reste confiant que sa popularité à Matam, lui permettra de gagner devant n’importe quel adversaire.

« Je suis convaincu d’une chose, je suis fort à Matam », se vente t-il.

De l’aéroport Gbessia, le cortège de Badra a sillonné la commune de Matam qui a pris fin par un meeting dans son quartier  »Petit Moscou ». Dans son discours tout neuf, il n’a pas hésité de dénoncer les causes du retard que connait son pays. Pour lui, cela est dû à la  »mauvaise gestion de biens publics et la gérontocratie qui font que les jeunes ont du mal à émerger ».

Par conséquent, il a attiré l’attention des citoyens de Matam sur l’importance des prochaines élections locales, permettant de faire face aux problèmes qui assaillent leur localité.

Pour remédier à toutes ces difficultés, M. Koné a demandé à ses concitoyens de voter pour lui.

Mais qui est réellement Badra Koné? 

Né le 13 juin 1980 dans la commune de  Matam à Conakry, Badra Aliou Cheickna KONE de son vrai nom, va à l’école primaire de Matam 2 à l’âge de 7 ans, ensuite à l’école primaire de Matam 1 pour la 5ème et 6ème année.

Le collège 1 Bonfi est sa prochaine destination jusqu’en en classe de la 8eme année, d’où il part au lycée Matam jusqu’au brevet. Il quitte la Guinée pour le Mali chez sa soeur, où il fait son lycée au collège cheickh Anta Diop de Bamako et au centre Mabilé pour le bac. Le bac en poche en 2001, il opte pour le showbiz, une nouvelle vie commença pour l’homme. Il crée Multi vibes production, premier guinéen exportateur de la musique urbaine sur le continent africain. Il fera de très belle affiche dans son parcours… Entre autres Fac Alliance, Deeg j force 3 pour ne citer que ceux-là. Il organise la sortie du premier album de Takana Zion en Guinée. Il est manager en Guinée de Tiken Jah Fakoly pendant 4 ans, tourneur de la diva Sayon Camara, et le groupe yeelen du Burkina Faso… Etc.

Badra reprend sa formation en 2003 à ISPRIC Bamako, d’où il sort avec un D.E.S.S en communication en 2008. En 2009, il revient en Guinée et créé une entreprise avec un ami malien  » 2M Guinée  » et il occupe le poste de directeur général et associé, un an après, il rejoint le bogolan image entreprise avec laquelle, il décroche la stratégie de communication du candidat papa Koly Kourouma pour l’élection présidentielle de 2010. En 2011, en plus de la communication, l’homme fonce dans de nouvelles expériences, représentant de Cossanex France, l’une des plus grandes entreprises dans le domaine de l’électricité de moyenne et de basse tension en France.

En 2013 Badra KONE repart au Mali, où il ouvre l’entreprise de publicité, communication et événementiel Bonus publicité avec un malien. Société qui vit bien et l’une des meilleures dans son domaine. 2015 Badra comprend qu’il est fait pour connecter le monde, il tourne en Afrique, introduit les investisseurs et reste un consultant pétri d’expérience dans ces domaines.

Ibrahima Soya Bah pour Africa Tribune

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