LE PAPE DÉNONCE LES ATTAQUES CONTRE DES CHRÉTIENS AU NIGERIA ET EN CENTRAFRIQUE

Le pape François a dénoncé mercredi les récentes attaques contre des communautés chrétiennes au Nigeria et en Centrafrique, appelant à une fin de « la haine » lors de son audience publique devant des fidèles au Vatican.

« Je suis resté profondément peiné par la tragédie survenue dimanche dernier au Nigeria à l’intérieur d’une église où ont été tuées des personnes innocentes », a déclaré le pontife argentin, dans un appel à la fin de l’audience .

« Et malheureusement ce matin nous avons des nouvelles de violences en Centrafrique contre les communautés chrétiennes », a-t-il ajouté, en appelant les fidèles présents au Vatican à prier pour « les frères et soeurs » des deux pays.

« Je souhaite que toute forme de haine et de violence cesse et que ne se répètent pas des crimes aussi honteux, perpétrés dans des lieux de culte où les fidèles se rassemblent pour prier », a poursuivi le pape.

Au moins onze personnes ont été tuées dimanche dans une église du sud-est du Nigeria lorsqu’un ou plusieurs hommes armés ont ouvert le feu sur les fidèles.

Le drame s’est produit dans l’église catholique St Philippe d’Ozubulu, près d’Onitsha (sud).

Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a condamné cette attaque, la qualifiant d' »épouvantable crime contre l’humanité » et d' »indicible sacrilège ».

Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, est divisé en deux, entre un Sud majoritairement chrétien et un Nord essentiellement musulman.

Les attaques d’églises sont rares dans le sud du pays, contrairement au nord où le groupe jihadiste nigérian Boko Haram a maintes fois ciblé des églises et des mosquées.

Des témoignages alarmants de nouvelles tueries, visant parfois des humanitaires, se multiplient aussi en Centrafrique où un haut responsable des Nations unies vient d’alerter sur des « signes avant-coureurs de génocide ».

Au moins soixante personnes sont décédées ces dernières semaines, conséquences de combats entre groupes armés à Ngaoundaye (nord-ouest) et Kaga-Bandoro (centre) début juillet, Batangafo (nord-ouest) fin juillet, et autour d’Alindao (sud) et à Gambo (sud) début août, d’après des témoignages parvenus à l’AFP mardi.

A Gambo, lieu de l’attaque la plus récente, des humanitaires de la Croix-Rouge centrafricaine et « plusieurs dizaines de personnes » ont été tuées au centre de santé, selon le directeur de la Croix-Rouge centrafricaine Antoine Mbao Bogo.

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