Guinée : des associations de presse comptent porter plainte jeudi 09 novembre

La presse guinéenne réunie en associations décide de porter plainte  le jeudi 09 novembre2017, à la justice de paix de Mafanco  contre l’escadron mobile N°3 de Matam pour coup et blessures volontaires et destruction délibérée de matériels de travail des journalistes. Elle l’a fait savoir le mardi 7 novembre 2017, lors de sa marche de colère qu’elle a organisée contre les exactions et l’acharnement de la Haute Autorité de la Communication  pour contester contre une décision de la HAC et dénoncer les mépris à l’égard des journalistes.

En effet, c’est une marche qui est partie du ministère de la communication, en passant par la Direction de la Police Judiciaire (DPJ), puis au carrefour de la banque centrale pour longer vers le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation jusqu’à la HAC.

Partout,  des journalistes venus des médias publics et privés scandaient le slogan ‘’   sans liberté de presse, pas de démocratie, sans liberté de presse pas d’Etat de droit’’. Et devant la HAC, ils scandaient ‘’ Martine Zéro, Hac zéro.

Cette décision des associations de presse guinéenne intervient après la bastonnade des journalistes par les agents de cette escadron qui ont d’ailleurs détruit les matériels de travail des journalistes avec l’indifférence totale de la haute autorité de la communication dont le seul crime est d’avoir demandé que la procédure soit respecté après l’interpellation et l’incarcération du coordinateur du groupe GanganTV,  Aboubacar Camara, mais aussi de la suspension pour une semaine de la radio Espace fm et l’avertissement adressé au groupe Evasion.

Face à cette indifférence de la HAC, les associations de presse demandent le retrait du mandat des représentants des associations de presse au sein de la Haut Autorité de la Communication. Elles demandent par la même occasion leur remplacement par des mandataires plus professionnels.

En attendant, les associations de presse expriment leur droit de ne plus reconnaitre la HAC dans sa configuration actuelle dans cette phase critique où se joue le destin de la presse nationale.

                                                                                                                                Mohamed Y

 

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