Gambie: Y aura t-il investiture le 19 Janvier ?

La date du 19 janvier est-elle à craindre en République de Gambie ? Malgré l’instabilité politique qui sévit dans ce pays, le nouveau président « élu », Adama Barrow se prépare à prendre fonctions à cette même date affreuse, alors que le candidat « malheureux », Yahya Jammeh refuse finalement de céder son fauteuil.

Si M. Jammeh entend toujours rester ferme sur sa décision, quel sera alors le sort de la Gambie ? Surtout que l’homme ayant gouverné pendant 22 ans sans partage, est aujourd’hui, soutenu mordicus par le Chef d’Etat-major de l’armée, le Général Ousman Badjie.

Quant à M. Barrow, se sent fort du soutien de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

A preuve, la situation politique en Gambie aurait été abordée lors de la 50ème session de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO à Abuja (Nigeria).

A l’issue de cette rencontre, il a été décidé de maintenir les résultats de la présidentielle du 1er décembre en Gambie et d’assister à l’investiture du président élu Adama Barrow, le 19 janvier prochain.

La genèse de la situation gambienne

Depuis début décembre, le président gambien, Yahya Jammeh, a créé l’évènement en faisant volte-face à la suite de sa défaite-surprise concédée face à un certain Adama Barrow peu connu des gambiens.

Yahya Jammeh qui était au pouvoir depuis 22 ans, se voit battu par surprise par Adama Barrow, issu d’une coalition de l’opposition. A cette occasion, Jammeh sans hésitation s’empresse de reconnaitre sa défaite en félicitant même son adversaire, légitimant ainsi le pouvoir du nouvel élu.

Mais voilà qu’une semaine après, Jammeh fait un revirement à cent quatre-vingt degrés pour renier sa défaite à la face du monde. Toute chose désapprouvée par le peuple majoritaire de Gambie soutenu par la communauté internationale.

Dans sa volte-face inattendue, Yahya Jammeh a rétorqué en disant qu’il fallait reprendre le scrutin, en estimant que la Commission électorale nationale n’a pas été indépendante. Ce que M. Barrow a balayé d’un revers de main en prétextant que Jammeh n’a pas le pouvoir de faire reprendre le scrutin, ignorant ainsi la constitution gambienne.

Finalement, Yahya Jammeh changeant le fusil d’épaule, a introduit un recours auprès de la cour suprême. Ce qui est légitime.

La suite des évènements est donc à attendre. C’est ce que disent les anglais « Wait And See » (attendons de voir !)

Syta Camara/AB pourScoopGuinée