Droits de l’homme: enfin une coalition guinéenne de soutien à la CPI

La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCPI) récemment mise en place par des ONG de défense des droits de l’homme, a été présentée le mardi 21 mars à Conakry devant la presse.

Cette nouvelle plate-forme créée officiellement le 17 novembre 2017, vient à point nommé pour lutter à sa manière contre les crimes et l’impunité en Guinée. Elle est d’ailleurs la 74ème coalition de ce type dans le monde, reconnue par la Cour Pénale Internationale (CPI).

L’objectif visé par cette coalition consiste à vulgariser les connaissances de la CPI et créer une synergie avec la cour. Selon le président Me Hamidou Barry, la mission principale de la CGCPI est de soutenir la CPI, promouvoir le statut de Rome pour que la cour soit universelle et efficace et surtout lutter contre l’impunité en Guinée.

Pour cela, la Coalition est chargée de former et documenter les acteurs des droits de l’homme, dont les magistrats. C’est à ce titre que le président de la Coalition a annoncé qu’une formation est prévue au début du mois prochain pour les membres de la coalition et certains activistes des droits de l’homme.

Poursuivant son speech, M. Barry a rappelé que sa structure ne pouvait pas réagir officiellement sur les dernières violences enregistrées dans le pays, car la coalition n’avait pas reçu son agrément. Par contre, il s’est engagé qu’à partir de ce jour, la coalition réagira sur chaque crime qui sera commis en Guinée.

« A partir d’aujourd’hui, nous commençons à travailler sur les déclarations, des séminaires de formations, des documentations sur les cas de violations des droits de l’homme  et saisir des juridictions nationales et internationales pour mettre fin à l’impunité dans notre pays », a-t-il précisé.

Concernant l’affaire du 28 septembre, il dira que : « Nous observons d’abord. Il y a un délai, si on n’arrive pas à juger l’affaire, la coalition prendra en charge l’affaire du 28 septembre qui a trop duré… ».

Pour clore, Me Barry a sollicité l’implication des journalistes pour sensibiliser les citoyens sur l’importance de cette coalition qui vient d’être finalement agréée.

A noter que cette coalition comprend sept organisations de défense des droits de l’homme notamment l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme (OGDH), l’Association des Victimes Parents et Amis des massacres du 28 septembre 2009 (AVIPA), Avocats Sans Frontières (ASF) etc. 

Ibrahima Soya Bah

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