Affaire Aboubacar Sidiki Mara de l’UGTG : huit centrales syndicales dénoncent « L’ingérence flagrante » du gouvernement…

Elles l’ont fait savoir le jeudi 10 mai 2018, dans  une déclaration  rendue publique à leur siège.

Dans la même déclaration, huit centrales syndicales ont regretté et condamné «L’ingérence flagrante» du gouvernement dans les affaires syndicales à travers selon elles l’arrestation « Arbitraire et extrajudiciaire» du Secrétaire Général Adjoint de l’UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guinée), Aboubacar Sidiki Mara.

Détenu à la maison centrale de Conakry depuis le weekend dernier, Aboubacar Sidiki Mara vient d’avoir un  soutien de taille  de plusieurs centrales syndicales, notamment de l’ONSLG (Organisation Nationale des Syndicats Libres de Guinée), de la CGSL (Confédération Générale des Syndicats Libres), UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guinée), de la CGTG (Confédération Générale des Travailleurs de Guinée), de la COSATREG (Confédération Générale des Travailleurs et Retraités de Guinée), de l’UNTG (Union Nationale des Travailleurs de Guinée), etc.

Lisez l’intégralité de cette déclaration lue  par le Secrétaire, chargé des revendications de l’UGTG, Facinet Bangoura.

 «L’Unité d’Action Syndicale (ONLS, CGSL, UGTG, CGTG, COSATREG, UDTG, UNTG et CGFOG) regrette et condamne l’ingérence flagrante du Gouvernement dans les affaires syndicales à travers l’arrestation arbitraire et extrajudiciaire de notre camarade Aboubacar Sidiki Mara dans la nuit du samedi à dimanche à trois heures du matin, dans sa chambre d’hôtel à Boké.

 Pour l’Unité d’Action Syndicale, cet acte prémédité et préalablement annoncé dans un réceptif hôtelier de Conakry par le président de la République en personne est en violation flagrante des articles 9 et 20 de notre constitution et les conventions 87 et 98 de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) dument ratifiées par la Guinée depuis 1958.

 La syndicalisation des travailleurs est un droit inaliénable et inaltérable, et en constitue le socle même du syndicalisme de toute organisation syndicale de salariés, n’en déplaise les marches admonitives.

 Pour nous, cette arrestation est le résultat de la situation mafieuse qui entoure non seulement les miniers mais aussi, qui alimente la sauvage sous-traitance des travailleurs.

 «Les Travailleurs ne sont pas des outils»

 L’unité d’Action Syndicale prend en témoin l’opinion nationale et internationale sur les graves violations du droit syndical par la plus haute autorité de la République.

 L’Unité d’Action Syndicale appelle tous les travailleurs de tous les secteurs  à travers toutes les forces vives de la nation, à la mobilisation générale pour mettre fin à toutes ces discriminations, exactions et déstabilisations des forces sociopolitiques de notre pays.

 «Pas de paix sans justice sociale»

 L’Unité d’Action Syndicale condamne avec la dernière énergie, les agissements de syndicats « jaunes» corrompus, d’autorités préfectorales, régionales et nationales qui ont tous participé à ce hold up ou kidnapping du leader syndical.

 Nous exigeons la libération, sans condition, d’Aboubacar Sidiki Mara et tous ses compagnons interpelés par le préfet de Boké.

Par la présente déclaration, nous dénonçons puis condamnons l’attitude tendant à accuser le SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée)  et la PCUD (Plateforme des Citoyens Unis pour le Développement) d’organiser un coup d’Etat.».

                                                                                  Propos recueillis par Mohamed Y 

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