8mars à Nzérékoré : les autorités promettent de faire face aux problèmes des femmes

L’humanité a célébré ce vendredi 8 mars 2019, la journée internationale des femmes sous le thème central:« Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement ».

Dans la région administrative de N’zérékoré, les autorités ont mis l’occasion  à profit pour parler des problèmes auxquels ces femmes sont confrontées, avant de proposer des solutions.

Dans son discours de circonstance, la porte-parole des femmes de N’zérékoré, Thérèse Tofani  a tenu à préciser que les efforts   consentis par l’Etat  et ses partenaires au développement  ont permis de produire des  résultats dans certains domaines mais que des femmes continuent de subir des violences :«   Force est de reconnaitre que les femmes guinéennes qui représentent plus de 52%   de la population continuent d’être victimes du comportement  discriminatoire qui se  traduit  entre autres par la violence répétée de ces  droits fondamentaux (violences physiques, mutilations génitales féminines, abus sexuels, traite des femmes, l’exploitation de celles-ci, etc ».

Inquiète de cette situation,  madame Thérèse Tofani dénonce  cette situation qui s’est aggravée par l’existence d’un parti pris sexiste dans l’administration de la justice ainsi que par les conflits entre les droits des femmes et certaines pratiques traditionnelles et coutumières, les préjugés culturels, l’extrémisme et les conflits armés.

Par la même occasion, elle lance un appel aux femmes: «  Notre réussite est certes difficile  mais c’est un noble combat  que nous menons  pour notre droit qui passe obligatoirement  par la scolarisation de nos filles, une forte solidarité entre les femmes et la culture de la paix, car sans la paix, il n’y a pas de développement ».

Le gouverneur de la région administratrice de Nzérékoré, Mohamed Ismaël Traoré  a  reconnu avant tout que les femmes qu’elles soient entrepreneurs ou employés apportent une contribution énorme  à l’économie du pays au sein des entreprises, dans les  exploitations agricoles au sein de leurs familles.

Selon lui, dans sa région, les études ont permis de constater que  les femmes sont les plus pauvres , les moins dotées  de ressources leur permettant  de faire prévaloir  leurs droits «  Ce qui signifie  qu’elles ne réjouissent  pas pleinement des mêmes droits et des mêmes opportunités  que les hommes ».

 Par ailleurs, précise, qu’en dépit de tous les efforts consentis par le gouvernement  et ses partenaires au développement plusieurs obstacles  ralentissent encore l’indépendance des femmes dont entre autres : la persistance des pesanteurs socioculturelles  qui rendent difficile l’application des mesures  prises en faveur des femmes, la faible application des lois protégeant les droits  des femmes, le faible accès des femmes aux structures de micro finances, etc.

Face à cette situation sombre, il  promet de veiller à la mise en œuvre  des différents programmes de coopération entre le gouvernement et leurs partenaires , pour que la dimension genre soit promue et respectée , tout en  poursuivant les campagnes de sensibilisation, sur le respect des droits  des femmes et l’importance de la  planification familiale, afin de contribuer à réduire les décès maternels et infantiles, en améliorant l’accès  des femmes à l’information et aux services de planification familiale mais surtout l’enregistrement des enfants  dès  la naissance «  Le gouvernement poursuivra également  l’amélioration de l’accès aux femmes aux services sociaux  de base : les écoles, les centre de santé, les forages, l’assainissement pour répondre à leurs droits , à la santé et à l’éducation ».

                                                                  Mohamed Y, envoyé spécial

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